La promenade du chien, contrainte, plaisir ou rite ?

Nous avons un chien, il s’appelle Up To. Il a 12 ans, ce qui est déjà vénérable pour un chien, mais il est encore bien frétillant et ses promenades sont le summum de sa journée, un grand moment. Dès qu’on prononce le mot magique « sortir », il se met à courir partout dans l’appartement en aboyant, j’imagine qu’il considère que c’est un plaisir à faire partager aux voisins. Il y a la promenade du matin et celle du soir, difficile d’y couper, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve à torrent, qu’on en ait envie ou pas, nous les maîtres. Et, le problème, c’est qu’on n’a pas toujours envie ni frétillant comme lui ou qu’on a autre chose à faire, qui nous tente plus. On s’est bien réparti les rôles, entre ma femme et moi. Elle c’est le soir et moi le matin. Théoriquement, ça marche, sauf que certains jours…

Mais le chien, pour lui, ça ne varie pas, c’est TOUJOURS un plaisir, jamais une contrainte. Peut-être que c’est même devenu un rite, une forme de rencontre immuable entre ses maîtres et lui, une cérémonie invariable. Alors que pour nous, certains jours, on aimerait bien faire sauter la promenade quand elle ressemble à une sérieuse corvée. Mais il faut quand même s’y coller.

A bien réfléchir, dans l’entreprise, ça arrive aussi assez souvent qu’on n’ait pas envie de mettre les formes, de jouer le jeu du rite, et même de faire plaisir. Mais il y a le point de vue de l’autre.

Alors, ce matin, avant de plonger dans vos 476 mails en retard,

  • Demandez-vous si, dans votre équipe, il y a des rites directement liés au bonheur au travail, qui font plaisir à tout le monde
  • Faites une liste de deux ou trois contraintes dans les prochains jours, et essayez de les transformer en plaisir « pour les autres ! »
  • Plus difficile, transformez vos rites opérationnels d’équipe (comme la réunion du lundi matin) en grands moments de plaisir pour les participants. Si vous n’avez pas d’idée sur la manière d’y arriver, demandez à vos collaborateurs.
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